Une histoire de vulves : toutes uniques et différentes !
« Qu’est-ce qu’elle a ma vulve ? » Rien, tout va bien. Les vulves agitent la toile, car elles s’exhibent enfin ! Toutes uniques et différentes, elles racontent une histoire et véhiculent un message de tolérance. Comment découvrir le profil de sa vulve ? Comment s’accepter quand on sort de la norme imposée ? Parle-t-on assez de ce sujet encore tabou ? Décryptage d’un phénomène qui rend ses lettres de noblesse à la vulve.
Lèvres plus rentrées, plus grosses, plutôt rosées ou foncées, non ce n’est pas d’une partie du visage dont on parle, mais bien de la vulve.
S’exprimer sur cette partie anatomique entre peu à peu dans les mœurs et tend à s’émanciper grâce à une mise en lumière sur les réseaux sociaux et dans les séries où le politiquement correct vole en éclat.
La vulve est-elle en train de faire sa révolution ? La réponse dans cet article bienveillant.
Pourquoi les vulves sont-elles différentes ?
Comme il existe plusieurs nuances de couleurs, il existe une diversité de vulves.
L’anatomie ne suit pas les normes
On s’ennuierait si on était tou·te·s semblables, non ? Notre visage ne ressemble à aucun autre, nous n’avons pas le même nez ni le même front que notre voisin. Eh bien la vulve n’échappe à cette règle. Chaque vulve est unique : l’épaisseur des grandes lèvres varie d’épaisses à charnues tandis que les petites lèvres sont plus fines, mais peuvent être plus longues.
Les teintes des lèvres diffèrent également et peuvent être d’une couleur unique, foncée, rosée, combiner deux couleurs et cela n’est absolument pas lié à la couleur de la peau. En effet, selon que les lèvres soient au repos ou gonflées pendant l’acte sexuel, elles n’affichent pas la même couleur, ni le même aspect.
Comment être rassuré·e et identifier sa vulve ?
Comment reconnaître sa vulve ?
Le premier exercice consiste tout simplement à la regarder. Pour cela, on utilise un miroir et on observe tranquillement à quoi elle ressemble.
Oui, c’est normal si les petites lèvres dépassent les grandes lèvres et c’est normal aussi si ce n’est pas le cas. D’ailleurs, d’après le site Passeport Santé*, les petites lèvres dépassent des grandes chez environ 8 femmes sur 10 ! Une nouvelle qui devrait en rassurer plus d’une.
Une histoire de vulves : avec qui en parler ?
On peut communiquer avec des femmes proches de soi autour d’un apéro.
Dans une ambiance décontractée, on se laisse plus aller aux confidences.
Du côté des professionnel·le·s, on peut évidemment échanger avec son/sa gynécologue ou son/sa sage-femme. Ils/elles sauront bien évidemment nous rassurer.
Il est bon de savoir que la norme n’existe pas et de ne pas cultiver un sentiment de honte ou d’embarras.
La communication est la clé d’un couple épanoui … et encore quand il est question de sexe ! C’est pour cela qu’il est très important d’oser parler de ses envies et de ses fantasmes, pour que chacun puisse vivre sa sexualité comme il l’entend, en la partageant avec son partenaire
Les vulves se révoltent !
Exhibé fièrement à l’époque antique, le sexe féminin s’est peu à peu caché au bénéfice du sacro-saint pénis et de toutes ses allégories phalliques.
Le porno messager d’une vulve unique
Dans l’inconscient collectif, on se représente une vulve bien lisse avec aucune lèvre qui ne dépasse. De préférence jeune, elle nourrit l’imaginaire.
L’industrie pornographique véhicule l’image d’un sexe auquel chaque vulve se doit de correspondre.
S’il n’y a pas de match, alors nous voilà recalées à la case culpabilité, alors que nous devrions être fières de nos différences ?
Mais la vulve a plus d’un tour dans son sac, elle contre-attaque et se montre là où on ne l’attendait pas.
Le compte Instagram qui conte l’histoire des vulves
The Vulva Gallery** est un compte sur Instagram qui s’est donné pour mission de raconter l’histoire de chaque vulve.
Uniques et différentes, les vulves se montrent avec gloire à travers les témoignages et les dessins reçus par l’artiste Hilde Atalanta, à l’origine du projet.
Pourquoi une telle démarche ? Pour la jeune néerlandaise, il est important de mettre en lumière le sexe des femmes et ses différences : « Avec The Vulva Gallery, je veux célébrer la diversité, offrir un large éventail de représentations de vulves facilement accessible, et encourager la discussion autour de nos corps et de notre sexualité. »
Sex Education et l’art
Sur Netflix, le sexe des femmes est célébré à travers la série Sex Education. Dans une scène très poignante, chaque élève revendique la « paternité » d’une photo montrant une vulve singulière avec ses mots : « It’s my vagina! » que l’on pourrait traduire par « C’est mon vagin !».
Sex Education réussit le tour de force de divertir tout en envoyant à ses spectateur·rice·s un message pédagogique et bienveillant.
Du côté de l’art, les mentalités évoluent aussi avec la galerie Vulvarium***. En effet, cette galerie a la particularité d’exposer une collection complète et inclusive de vraies vulves non sexualisées créée et rendue accessible aux personnes du monde entier.
Une belle occasion de se rendre compte de la diversité et de la richesse du sexe féminin.
Comment aimer sa vulve ?
Une fois que l’œil voit, il faut que le cerveau intègre. Comment apprendre à aimer cette partie de son corps ?
La vulve, toute une histoire ? Apprendre à s’accepter
Comment s’approprier ce que l’on trouve différent ? Cette étape passe par l’acceptation de soi et de son corps : faire du sport, prendre soin de soi, se détendre sont d’excellents moyens de se reconnecter à son corps. On peut également se masturber en douceur pour mieux vibrer avec sa vulve : connaître les zones qui nous font décoller vers le 7e ciel, se donner du plaisir pour enfin l’aimer.
Le dialogue avec l’autre
La communication est essentielle avec son/sa/ses partenaire·s. Il est difficile de lâcher prise quand on est complexé·e par une région de son corps. Le mieux est donc d’en parler à cœur ouvert et parfois, ô surprise, notre partenaire nous rassure.
On peut choisir d’en parler de vive voix ou par écrit sur un site de rencontre avant un date, par exemple. Ce qui compte, c’est d’être en phase avec soi.
Dans cet article sur les meilleurs cunnilingus, Louise nous raconte comment son amant lui a fait prendre conscience qu’elle avait honte de son sexe. Et comment il lui a fait accepter.
C’est le premier type qui m’a mis vraiment à l’aise avec, et avec lequel j’ai vraiment pu me lâcher pendant qu’il me léchait…
Louise
Vulve : actrice principale du désir féminin
N’oublions pas que le sexe féminin a le droit à autant de reconnaissance que son homologue masculin : le pénis.
Siège de notre désir, la vulve se doit de se sentir libre pour exprimer toute sa jouissance. Elle mérite des baisers doux, des caresses enivrantes, des coups de langue audacieux.
Laissons-la se faire courtiser.
Les vulves sont toutes belles et désirables ! Il est temps d’en prendre conscience. Les réseaux sociaux, l’art, les séries lui apportent la lumière nécessaire pour briller. Laissons-nous irradier par nos différences et prenons du plaisir ensemble.
Eva
Sources :
*Tout ce qu’il faut savoir sur les petites lèvres – Passeport Santé
Article mis à jour le, 15/04/23