Témoignage BDSM : mon expérience de femme soumise
Notre rubrique « témoignage » revient ce mois-ci avec une histoire haute en couleur : la première expérience de Sandra dans le BDSM, qui lui a permis de découvrir qu’être une femme soumise était ce qui l’excitait vraiment en matière de sexe. Un récit bien coquin, avec juste ce qu’il faut de trash pour nous donner envie, à nous aussi, de tenter l’expérience ! La parole est à Sandra !
Moi et le BDSM
J’ai toujours eu une sexualité plutôt classique : mariée à 22 ans avec mon premier amour, une vie rangée, tranquille, … Et puis, il y a 3 ans, crise de la quarantaine : je me rends compte que je m’ennuie, dans ma vie d’une manière globale, et niveau sexe aussi. Il me faut plus. Mon mari n’est pas d’accord avec moi, je le quitte. Me voilà célibataire, pour la première fois de ma vie !
Un peu par hasard, grâce à une collègue qui devient au fil des mois une très bonne amie, je me mets à fréquenter un club libertin de ma région, dans lequel elle a ses habitudes. J’y fais des rencontres plutôt classiques pour le milieu : des plans d’un soir avec des hommes qui ne cherchent pas d’attaches, ma première expérience lesbienne, et quelques plans à trois, … J’y découvre surtout une communauté curieuse, ouverte et très sympathique qui comprend mes envies de nouveauté et ma volonté de tester mes limites.
Mes limites, parlons-en. Lorsque j’ai commencé à fréquenter le milieu libertin, elles étaient pour moi plutôt claires : je ne souhaitais rien faire qui pourrait me faire souffrir émotionnellement, et je ne tolérais pas la violence physique. Et pourtant, très vite, j’ai dû repousser ces limites, sans même m’en rendre compte…
Ma première expérience en tant que femme soumise
Tout a commencé lorsque j’ai rencontré Jacques. C’était un habitué du club libertin dans lequel je me rendait, dominant assumé, et réputé pour avoir une préférence pour les partenaires qui, justement, ne souhaitaient pas s’initier au SM. En résumé : son plaisir était de choisir la femme qui ne voulait pas spécialement de lui, et de la convaincre de lâcher totalement prise sous ses ordres…
Il nous arrivait souvent de discuter tous les deux au bar du club. Il me parlait de BDSM, me draguait clairement, mais je repoussais ses avances et finissait par me laisser tranquille, en finissant toujours nos conversations par un énigmatique « un jour c’est toi qui viendras vers moi ». Et, force est de constater qu’il a eu raison : j’ai fini par attendre avec une certaine impatience nos échanges autour d’un verre.
J’en arrivais à guetter son arrivée au club, bien assise face à la porte d’entrée pour être sûre qu’il me remarque. Il n’était pas dupe, il voyait bien que la machine commençait à s’inverser : j’étais en attente de lui, et il en jouait, mettant mes nerfs à rude épreuve.
Pendant plusieurs semaines, chacune de nos soirées se passaient de la même manière : je l’attendais au bar pendant qu’il draguait une autre, se dirigeait avec elle dans le coin câlins, et daignait enfin me rejoindre pour me raconter tous les supplices qu’il lui avait infligés.
Je jouais alors la femme outrée, affirmant que jamais je ne ferais une chose pareille. Et je rentrais chez moi, m’adonnant à mes fantasmes de domination de plus en plus flagrant : oui, j’avais envie qu’il me fasse subir ce qu’il faisait aux autres, je voulais moi aussi ressentir la morsure d’une badine, le poids des menottes sur mes poignées, l’entrave d’un foulard dans ma bouche, et ses ordres dans mes oreilles.
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Et un soir, j’y céda : à peine arrivée au club, je l’abordais directement, et lui demanda de faire de moi ce qu’il voulait, tout ce qu’il voulait. Si j’avais su ce qui m’attendait !
Il ne m’accorda pas un mot, me prit par le bras et me fit sortir du club. On monta dans un taxi. J’avais envie de lui demander où on allait, mais un regard dur de sa part me fit comprendre que je ne devais pas ouvrir la bouche. On arriva dans un hôtel, il prit une chambre, et me fit monter, toujours sans un mot. Une fois à l’intérieur, il m’expliqua le déroulé de la soirée, avec un ton dur et sans y aller par quatre chemins.
Il m’expliqua qu’il allait repousser mes limites, qu’il me ferait mal, qu’il allait m’humilier par certains faits, mais que j’allais y prendre du plaisir, que j’étais sa reine et que j’avais le pouvoir. Que je ne devais pas parler, pas poser de questions, et surtout, ne pas jouir sans son autorisation.
Il s’assit sur le fauteuil, et me demanda de me déshabiller, sans un mot. Nue devant lui, dans la lumière crue de cette chambre d’hôtel, je me sentais tellement déstabilisée, et pourtant, j’étais déjà excitée par son regard et son assurance. Il me donna alors un plug, et me demanda de me l’insérer.
Le poids de ce petit objet anal en moi était terriblement excitant. Je sentais mon corps gonfler de désir, mon cœur battre plus fort, et la soirée ne faisait que commencer. Il me mit à genoux, et m’attacha les mains dans le dos. Il banda mes yeux.
Et il commença à parler … J’étais une vilaine fille, une femme facile prête à tout pour satisfaire ses désirs, je devais être punie de tant de débauche et je devais me soumettre à mon maitre … A chacune de ses paroles, mon désir augmentait. Je me laissais totalement aller, j’étais comme possédée par une autre que moi qui voulait à tout prix plaire à cette homme, tout accepter de lui.
La suite est difficile à raconter avec des mots. Tellement de sensations nouvelles et différentes qui s’offraient à moi. J’ai eu les yeux bandés toute la soirée. Il m’a demandé de lui faire une fellation, en enfonçant son sexe en moi profondément.
Il avait des gestes sûrs, un peu brutaux, mais respectueux, je le sentais. Il ne voulait pas que je montre mon plaisir. Et pourtant, je n’avais jamais ressenti ça. A chaque caresse, je gémissais. Il me punissait, en me donnant une fessée. Je gémissais plus fort, il frappait plus fort. Il finit par me prendre en levrette, je n’en pouvais plus de désir, et, sous ses assauts virils et puissants, je cédai à un orgasme intense, surement le plus intense de ma vie. Pour me faire taire, il me fit basculer en avant, la tête dans l’oreiller.
Il ne me laissa pas tranquille pour autant, et, à peine remise de mes émotions, c’était reparti. Cela dura des heures, je ne saurais même pas dire combien de temps. Il jouit sur mes seins et dans ma bouche. Il me fit jouir plusieurs fois, avec son autorisation cette fois. Je perdis toute notion du temps.
A la fin de la soirée, il alla prendre une douche, me laissant tremblante et pleine de sueur sur le lit, puis m’annonça qu’il me laissait, la chambre payée pour la nuit, reprendre mes esprits. J’entendis la porte claquer, et j’enleva mon bandeau. La chambre était retournée. Moi, j’avais osé faire ça ?
Après une douche rapide, j’ai quitté à mon tour l’hôtel pour retourner à ma vie bien rangée, des images plein la tête, et avec la ferme intention de remettre ça. J’étais une femme soumise, j’avais osé, et j’avais aimé. Et j’allais recommencer !
Photo : unsplash
Article mis à jour le, 06/04/23